Le clin d’œil du mois de décembre 2016
Homophone vient du grec : homo qui signifie semblable – et phonê qui veut dire le son.
On distingue les homophones grammaticaux des homophones lexicaux (comme vert, vers, verre, vert, par exemple).
Ses – ces – c’est – s’est – sait
Commençons par ces et ses. Tous deux sont membres de la famille des articles (ils accompagnent un nom) : le premier est un démonstratif, on peut le remplacer par ceux-là, celles-là, et le second, un possessif, on peut le remplacer par mes ou tes.
Exemple : Ces roses, (celles que je montre), sont ses fleurs préférées (les siennes).
Observons c’est et s’est : Tous deux emploient le verbe être.
>Le premier, pour faire une démonstration : c’est là, comme c’est beau ! c’est lui, c’est comme ça !
On remarquera qu’il est souvent en ouverture de phrase et qu’on peut le remplacer par : cela est.
>Le second, pour s’approprier une action (c’est pas un peu possessif ça ?) : il s’est coupé les cheveux, elle s’est régalé avec ce gâteau, il s’est endormi, elle s’est fait mal…
On retiendra qu’il est toujours suivi d’un verbe. Et comme précédemment, le –s renvoie à soi.
Quant au dernier : sait (ou sais) , avec son -a, il fait clairement bande à part puisqu’il s‘agit du verbe savoir conjugué au présent : il sait que tu es là, je sais ton âge, tu sais beaucoup de choses.
C’est bien lorsqu’on s’est fait une idée précise de ces règles de base que l’on sait se débrouiller avec ses erreurs.
quand – quant – qu’en
Quant à « quand » et « qu’en« , rien de bien compliqué, il faut juste se rappeler quelques « trucs » pour ne pas s’emmêler les pinceaux.
Le premier s’écrit avec un -t lorsqu’on l’entend dans la liaison, c’est-à-dire qu’il est suivi de -à, -au ou –aux : quant à la première, elle est âgée de 20 ans ; quant au soleil, il éclaire la terre. Dans ce cas, « quant » a le sens de « en ce qui concerne ».
Quand est bien sûr là pour parler du temps et il peut se remplacer par « lorsque » dans une phrase ou par « à quel moment » s’il exprime une interrogation : Quand viendras-tu ?
L’emploi de « qu’en » est plus délicat. On écrira : Qu’en penses-tu ? (que penses-tu de cela ?) qui n’aura pas du tout le même sens que : Quand penses-tu ? qui pourrait être mal interprêté !!
Dans une phrase, il faut juste se rappeler que l’on a affaire à la contraction de « que en » : Ils savent bien ce qu’en pense leur père, c’est l’image qu’en montre la télévision.
Pas de secret ! Quand on veut progresser, ce n’est qu’en se posant les bonnes questions et en laissant de côté son quant-à-soi qu’on y arrive. Et pas qu’en orthographe…
Au fait, les homophones (mots qui s’écrivent ou se prononcent de la même manière, avec un sens différent) sont les frères des homographes (mots qui s’écrivent et se prononcent pareil, tout en ayant un sens différent). Ils font tous deux partie de la famille des homonymes.