Première prise de contact
Lorsque j’ai eu Yolande au téléphone la première fois et que j’ai écouté le difficile récit qu’elle me faisait de sa vie, cela m’a fait l’effet d’une déferlante. Je me suis sentie submergée et nous sommes convenues de nous rencontrer. Elle me demandait d’écrire sa vie parce que justement celle-ci semblait s’être arrêtée … Maladie, décès, rupture. Un cataclysme !
Ma position n’était pas facile, partagée entre le désir de satisfaire une demande et celui de fuir une histoire qui me faisait peur, une charge émotionnelle qui m’impressionnait.
Qu’allais-je bien pouvoir faire d’une matière si pesante ? Je ne me sentais pas armée pour faire ce genre de travail.
La rencontre et l’entretien
Et puis, il y a eu la rencontre et ce fut décisif : oui j’allais partager ce chemin avec elle, chemin qu’elle voyait très clairement comme celui d’une reconstruction, voire d’une renaissance à elle-même. J’ai beaucoup appris de cette personne et nous avons passé de vrais beaux moments autour de « sa table de travail », ses carnets, agendas, photos, à retisser patiemment un ouvrage éparpillé, à recoudre ce qui avait été défait, à assembler les pièces d’un nouveau costume dont elle avait besoin de se parer pour refaire surface.
Un challenge réussi ! En témoigne ce beau message de remerciements :
« Laurence, je te remercie pour ce chemin d’écriture que nous avons fait ensemble. Tu m’as permis, par ta simplicité, ton écoute, tes conseils d’aller plus loin mais aussi de reparcourir et d’écrire le déroulement de ma vie. Ce livre, grâce à toi, m’a aidé à aller de l’avant et reprendre aujourd’hui le cours de ma vie. Tu le sais, notre rencontre ne fut pas un hasard. MERCI »