Écrire ses mémoires est une entreprise longue et tortueuse. Ce travail est tout à la fois bénéfique pour celui qui le concrétise et pour ceux qui ont la chance de le lire, car il s’agit d’une mémoire collective aussi.
Celle d’une autre époque, qui nous a précédés et qui fait partie de nos souvenirs inconscients, transgénérationnels.
M. Swistak a d’ailleurs fait le choix d’adresser ses écrits à l’APA (association pour l’autobiographie et le patrimoine autobiographique).
Ce don constitue un apport patrimonial précieux pour les historiens et archivistes en permettant que soit conservée la voix des personnes ordinaires.
Extrait
« À notre arrivée à Montbonnot Saint Martin, Monsieur le vicomte se gara devant le grand portail, descendit de voiture et alla ouvrir. Alors m’apparut dans toute sa majesté la grande cour qui s’étendait sur toute la longueur du bâtiment. L’appartement qui nous avait été attribué était situé dans le grand corps de ferme, au premier étage. On y accédait par un large escalier en pierre qui débouchait sur un palier d’où on accédait chez nous par une épaisse porte en bois, comme on en voit dans les couvents. Il y avait un poêle dans chaque chambre pour le chauffage. Ma chambre était située côté sud, et sa fenêtre donnait sur la cour de la ferme. Il n’y avait pas l’eau courante, nous avions une table de toilette, avec le broc et la cuvette. »