Le clin d’oeil orthographique de septembre
Septembre ! On a tous dans le cœur un petit pincement en se remémorant la rentrée des classes : excitation ? appréhension ? En tout cas, cette période ne laisse pas indifférent. C’est aussi le moment où l’on se projette vers un nouveau départ dans une nouvelle année, vacances et belle saison derrière, automne et hiver devant…
Soyons forts, allons-y, reprenons le chemin de nos obligations avec ardeur et courage pour repartir d’un bon pied, batteries rechargées. C’est impératif !
Ce sera justement le thème de notre rubrique :
l’impératif, mode utilisé pour exprimer un ordre, un conseil, une prière, une recommandation. Avez-vous remarqué comme souvent nous l’employons pour nous parler à nous-mêmes, nous encourager, nous flatter ou nous secouer ?
Petit rappel sur les modes de conjugaison* : ils sont au nombre de quatre :
– le mode indicatif, qui indique des actions et des vérités générales (au présent, passé, futur), – le mode subjonctif, qui exprime un souhait, une volonté, un doute (Pourvu que… !)
– le mode subjonctif, qui exprime un souhait, une volonté, un doute (Pourvu que… !)
– le mode conditionnel qui exprime une condition (Ah si seulement…!)
– et le mode impératif qui se conjugue uniquement à la deuxième personne du singulier, la première et la deuxième personne du pluriel.
Jusqu’ici, rien de compliqué mais pour l’écrire je sais que beaucoup hésitent, comme moi, à trouver la bonne terminaison.
Il faut dire que c’est encore une fois une règle tordue que celle l’impératif : pour les verbes du deuxième et troisième groupe (verbes en -ir et tous les autres), c’est logique, les terminaisons sont -s ; -ons ; -ez ; comme au présent :
– Finis ton assiette ! ; – Allons voir la mer ! ; – Répondez à vos amis !
Mais pour les verbes du premier groupe (verbes en -er), allez savoir, la règle n’est pas la même :
– Mange ta soupe ! s’écrira sans -s, tout comme – Enfile ta veste ! ; – Dépêche-toi ! ; – Pense à moi !
Ce qu’il faut retenir c’est que, les verbes à l’impératif se terminent comme au présent, sauf ceux du premier groupe qui ne prennent pas de -s à la deuxième personne du singulier.
Mais nous avons une exception lorsque la formule l’impose. On écrira :
– Penses-y ; – Restes-y ; Manges-en !
L’avantage, c’est qu’on l’entend ce petit -s qui vient contrecarrer nos certitudes !
Franchement, la réforme de l’orthographe ne devrait-elle pas s’intéresser à ce genre d’ineptie plutôt que de nous retirer nos accents circonflexes là où ils ont toujours fait partie du paysage ?
A bon entendeur, salut ! Et ne lâchez rien !
*Pour se remettre toutes nos conjugaisons en tête, rien de tel que bescherelle.com