Descriptif :
Atelier écriture créative pour développer l’envie d’écrire, jouer avec les mots, se faire plaisir en éprouvant sa capacité à créer de l’émotion.
=> À partir d’outils ludiques, écrire en laissant libre cours à l’imagination, l’inspiration.
Durée : 3,00 heures
Le texte a été coécrit par six jeunes (première expérience d’écriture).
Histoire d’un voyage
Il était une fois un homme qui racontait :
Je me souviens, dans mon enfance, rien n’était pareil : des oiseaux dans le ciel à la neige hivernale, tout était mystérieux et beau. Je pouvais rester pendant de longues heures dans le nature, allongé parmi les fleurs. J’observais les nuages et j’imaginais toutes sortes de choses qui me faisaient rêver.
Parfois, je m’endormais. À mon réveil, je sentais les bonnes odeurs des arbres et en abondance. Sans effort, tout m’était harmonieux, facile et agréable comme une musique bien rythmée. J’avais l’impression à cette époque de choisir où la vie me porterait.
Hélas, la guerre m’a volé une partie de mon innocence. À présent j’habite avec le diable, toutes les images des tranchées, des torrents de sang versé, des vies perdues, me font pleurer.
Et puis un matin, alors que je marchais sur le sable me sentant libre, je regardais le ciel et je voyais en face des voitures en couleurs. J’avais atterri au milieu d’une ville remplie d’épanouissements et qui se portait bien ! Des arbres un peu partout, des bacs de fleurs, je me suis mis à rire en voyant tout ce monde ! Voir de l’amour entre eux !
Je voyais aussi malheureusement des gens se faire la guerre, mais je leur ai fait comprendre qu’on a tous un cœur, j’étais surpris avec de la joie ! J’ai pourtant vu des gens s’acharner sur des voitures, des magasins, quelle honte !!
C’est alors que la pluie s’est mise à tomber et les couleurs de ma peinture ont commencé à couler lentement sous mon regard figé. Je me mis à injurier ce printemps si sauvage qui ne me donnait cœur qu’à m’armer pour le combattre. C’est en relevant la tête que le vertige me prit. Aucune maladie n’en était la cause : les couleurs s’épanouissaient devant moi dans un mouvement vertical d’une beauté vertigineuse, réparant mon esprit moisi par la colère. Je n’en croyais pas mes yeux et la cause de ma colère avait d’elle-même réparé et magnifié son objet : la peinture que j’avais maintenant devant moi réunissait toutes les couleurs au lieu de les laisser séparées les unes des autres. Un merveilleux mélange s’était produit. Je partis vers ma maison, rejoindre ma fenêtre là-haut, et contempler ce renouveau.
Chaque jour désormais, quand j’ouvre ma porte et ma fenêtre, je contemple la belle création de Dieu, les montagnes et la nature. Pendant l’hiver, le paysage est tellement beau, toutes les maisons, les voitures et les rues sont décorées par la neige. Cela me donne envie de passer tout mon temps dans les stations de ski.
Un jour, alors que je surfais sur les réseaux sociaux, j’ai vu une vidéo sur les migrants qui tentent de traverser la mer pour rejoindre l’occident. J’en ai vu d’autres avec leurs pirogues qui se noyaient, parfois sans secours et certains d’entre eux mourraient dans l’eau.
Parfois, quand je marche dans la rue et que j’aperçois tous ces gens qui mendient, qui n’ont pas à manger ni où dormir, je me sens très gêné et j’éprouve beaucoup de peine pour eux. Je rêve d’être une grande personne très riche qui pourrait aider les gens en difficulté en les rendant heureux dans la vie.
J’ai constaté que pendant l’été en Europe, la plupart des gens ont envie de voyager, d’aller vers la mer pour passer du temps à la plage sous le soleil, alors que dans d’autres pays, c’est le contraire.
Quand la nuit est tombée, je ressens le besoin d’écrire par passion après avoir regardé par la fenêtre des groupes d’enfants crier de joie et de solitude. Seul, je me perds dans un périple jonché d’aventures, me dirigeant dans un monde brûlé où les épaves antiques ont succombé au feu et les derniers villageois se sont tordus de douleur jusqu’à leur dernier souffle. Mais l’abondance des flammes atteint bientôt les enfants. Seuls eux savent, comme dernier espoir, se sortir de là où la mort les emportera.
« Il ne faut pas oublier la guerre du nord que nos anciens ont fait ! », dis-je en mordant une pomme. Le froid glacial qui règne dans la pièce me pousse à parler seul. La solitude me devient lourde et je me mets à déprimer en repensant à elle. Je l’avais rencontrée en Asie. Sous notre masque, je cherchais son regard et l’herbe qu’on fumait m’avait rendu très calme. Lorsqu’elle me rendit mon regard, je m’aperçus que le rêve que je faisais si souvent était en face de moi, je nous voyais faire un road trip dans la nature, sous la beauté du soleil couchant en été, avec une musique douce de violon dans les oreilles. Je nous voyais à la plage, entouré de monde, excité par l’amour et aveuglé par la joie. Contenir mon bonheur était devenu impossible, je m’apprêtais à lui dire les deux mots, LES mots, lorsque je me suis réveillé, assis sur ma chaise, en face de cette peinture d’une couleur si jolie.
La dernière fois que j’ai dormi, je ne trouvais plus mon rêve. J’ai détesté ce réveil sans histoire et j’ai même eu envie de me cacher pour retrouver le sommeil et continuer d’écrire des aventures inventées.
Un grand MERCI à David, Olivia, Sarah, Mohamed, Xavier et Costin pour leur participation.